mercredi 28 septembre 2016

En forme de gourde

Théière par Kiyomizu Rokubei IV




Couverte Hakeme (engobe blanc passé à la brosse)

Gintsugi

Kyusu par Miura Chikusen I, réparation à la laque d'argent (Gintsugi)





dimanche 25 septembre 2016

Asahi Yaki

Chawan (milieu du 20e siècle) réalisé par la 13e génération de la lignée des Matsubayashi Hosai. Cette dernière est à l’origine d'un style de céramique, Asahi Yaki, qui remonte à l’époque Momoyama.

 
Le four Asahi, installé dans la ville d'Uji (préfecture de Kyoto), produit à la fois de la porcelaine très colorée et du grès aux teintes subtiles, correspondant à des variantes de Gohonde (trois grands styles : Hanshi, Kase et Benikase).

Comme traits caractéristiques d’un Chawan Asahi (outre sa couverte Gohonde), on trouve une surface extérieure laissant visibles les traces du tournage et un Kodai marqué en son centre par une spirale.


samedi 17 septembre 2016

samedi 3 septembre 2016

Kaga-Akae

Théière Kutani par Hokushu



La naissance de la porcelaine Kutani (produite à Kaga, aujourd'hui dans la préfecture d'Ishikawa, sur l'île d'Honshū), au début du 19e siècle, résulte de la volonté de potiers locaux de faire revivre la céramique Ko-Kutani. Cette dernière s'est développée au milieu du 17e siècle, a duré quelques décennies et a abouti à la création de deux styles principaux : le Aode Kutani (Kutani vert ) et le Iroe Kutani (un style où les émaux rouges occupent une place importante). Ironiquement, il semblerait d'ailleurs que le style Ko-Kutani n'ait pas été produit dans l'ancienne province de Kaga, mais dans les fours d'Arita (comme la porcelaine Imari), sur l'Île de Kyūshū (actuelle préfecture de Saga).

Les deux grands styles (Aode et Iroe) de Ko-Kutani ont fortement inspiré certains des styles de la nouvelle production Kutani. Celui de ce Kyusu (Kaga-Akae) découle ainsi du style Iroe, mais a aussi bénéficié de l'influence du céramiste Eiraku Wazen (pour les décors à l'or sur fond rouge). Le style Kaga-Akae se caractérise donc par la dominance de l'émail rouge et un emploi important de l'or.




Le décor est d'une très grande finesse. A noter les ornementations "or sur rouge" du couvercle qui rappellent fortement le brocart (d'où le nom de Kinrande 金襴手 associé à ce type de décor), ainsi que la représentation "pointilliste" des brumes et nuages.



Accompagnant la théière, cinq tasses, chacune d'entre elles affichant un décor différent.

Exposition universelle ?

Théière par Kiyomizu Shichibei II  (1843-1918)

 
 


 
Le premier fils de Kiyomizu Rokubei II ne reprit pas la tête de la lignée des Rokubei, mais ouvrit son propre four, engendrant ainsi une nouvelle lignée de potiers, celle des Shichibei. Son fils aîné prit sa succession sous le nom de Shichibei II.

Le décor de cette théière nous permet de la dater entre 1899 et 1918 (date de décès du potier), puisqu'il est possible de reconnaître l'avers et le revers d'une pièce de 20 francs or au coq, dont le tirage s'est étalé de 1899 à 1914. De plus on peut deviner la date 1900 au bas de la représentation du revers de la pièce. Peut-être que cette théière a-t-elle été produite pour l'exposition universelle de Paris 1900 ?

L'intérêt du céramiste pour cet objet français ne l'a pas poussé à apprendre la langue de Molière, puisqu'on peut noter quelques coquilles :  Ainsi REPUBLIQUE FRANÇAISE devient REPULIOUE EPANSAISE  et EGALITE . FRATERNITE devient EALITE . FRATERNITE.